« Avec un pourquoi suffisamment fort, on peut supporter n’importe quel comment. » Nietzsche
Dans un monde où on nous demande d’accomplir toujours plus avec moins, il est commun de prioriser les urgences plutôt que le sens. Et nous? Notre travail est-il devenu une succession de tâches à abattre ou représente-il une vocation?
Qu’importe notre emploi, ce n’est pas la nature de notre travail qui définit qui nous sommes, mais bien LA MANIÈRE dont nous l’accomplissons. Souvent, on fait face à des situations éprouvantes où il faut savoir se comporter en « héros », c’est-à-dire se doter d’un code d’honneur, s’inspirer d’idéaux puissants pour s’élever au-dessus des conditions difficiles dans le but d’accomplir ce qui doit être fait, malgré l’essoufflement et l’inconfort.
L’individu qui, sincèrement et courageusement, sait se mettre au service des autres puise une énergie qui lui permet d’être plus puissant, car il se sent appelé à accomplir une mission. Il est propulsé par une vraie raison d’être qui le soulève.
Qu’en est-il de nous? Sommes-nous héros du quotidien? Incarnons-nous la générosité avec nos clients? La joie de vivre avec nos collègues? Le courage devant l’adversité? Notre vie est-elle une mission ou un fardeau? Quel est notre code d’honneur? Apprenons ensemble à faire entrer plus de sens dans notre vie.
Au travail, «faisons-nous du temps» ou contribuons-nous pleinement? Est-ce que nous abaissons ou élevons les gens autour? Sommes-nous des draineurs ou des donneurs d’énergie; des détecteurs de fautes ou de potentiel? Munissons-nous d’un code d’honneur et décidons à l’avance du genre d’individu que nous serons fiers d’avoir été au moment du bilan final.
Comment…
• éviter de végéter, de se laisser faner au travail et fleurir à nouveau? Selon les experts en psychologie positive, moins de 20% des adultes «fleurissent» dans leur vie professionnelle.
• contourner le piège qui consiste à prioriser les urgences au détriment du sens? Comment s’élever au dessus des « tâches à abattre » et faire passer son travail au niveau de la vocation en entrant à volonté « dans la zone » où l’on se sent devenir vivant et en résonance avec les gens ?
• désactiver notre pilote automatique et rehausser la banalité du quotidien en injectant à un geste machinal les quatre ingrédients porteurs de sens : émotion, intention, énergie et intensité ?
• déjouer le phénomène neurologique appelé «habituation» et orienter notre regard afin de célébrer les petits moments d’exception qui se distinguent et donnent plus de saveur à la routine? L’ennemi du bonheur, c’est l’accoutumance. «Ce qui va bien», on le tient pour acquis, au lieu de l’apprécier afin de s’énergiser.
• freiner le réflexe individualiste en choisissant la fierté du don à l’appât du gain? Viser à « se mettre au service » plutôt que de se servir en premier.
• rééduquer notre esprit à changer notre attention de place par une empathie génératrice de sens et d’énergie? L’être humain est un animal social; c’est pourquoi notre travail peut perdre son sens lorsque la plupart de nos relations nous laissent vides. Dès que nous sommes dévorés par nos préoccupations, cela entraine une coupure d’attention qui empêche la connexion.
Pourquoi ne pas former une escouade tactique de la joie de vivre à l’interne, une équipe chargée de créer des occasions de solidarité afin de briser les silos et de se renforcer mutuellement?
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